OPAL, un outil de sensibilisation des acteurs locaux aux enjeux des situations post-accidentelles
Présentation de la démarche_OPAL
En 2013, les CLI des Gravelines, de Golfech, de Saclay et de Marcoule-Gard ont présenté l’outil OPAL à leurs acteurs locaux.
Historique
En 2009, l’expert public des questions de sûreté nucléaire (IRSN) et l’Association Nationale des Comités et Commissions Locales d’Information (ANCCLI) ont cherché, ensemble, à développer une démarche permettant aux acteurs locaux, notamment aux CLI et aux collectivités locales, de s’approprier les conséquences d’une situation post- accidentelle et plus précisément d’identifier les enjeux pour leur territoire.
L’objectif de cette démarche, est d’engager, dès aujourd’hui, et le plus en amont possible, un processus de dialogue, de sensibilisation et de formation sur les conséquences post-accidentelles mais aussi de préparation des territoires par identification des enjeux stratégiques.
Il est nécessaire de stimuler les démarches locales permettant une caractérisation de l’environnement autour d’un site nucléaire dans l’optique d’une gestion concertée optimale de la phase post-accidentelle. Ce principe nécessite de mettre les acteurs locaux autour de la table pour, qu’ensemble, ils cernent et définissent leurs propres enjeux (qui peuvent sensiblement varier d’un territoire à l’autre).
L’outil OPAL a été développé par l’IRSN en lien avec les CLI et l’ANCCLI afin de sensibiliser les acteurs locaux à la gestion du post-accident.
Objectif : élaborer un outil de sensibilisation aux conséquences post-accidentelles associées à des situations d’urgence susceptibles de concerner les installations nucléaires françaises
Un objectif double : – pour les CLI, disposer d’un outil leur permettant d’appréhender les conséquences radiologiques et dosimétriques d’une situation post-accidentelle au niveau territorial et de sensibiliser les acteurs locaux, notamment les élus, à cette problématique.- pour l’IRSN, enrichir ses réflexions et ses travaux par les connaissances des acteurs locaux du territoire
Calendrier organisé en trois phases étalées sur une durée de 2 à 3 ans : – Une première phase de poursuite des échanges pour identifier ensemble les besoins et définir les caractéristiques de l’outil(2010/2011). – Une seconde phase de développement d’un outil générique (2011/2012).- Une troisième phase de mise en application sur 4 territoires pilotes (Golfech, Dunkerque-Gravelines, Marcoule et Saclay) (2012 et après).
Après un accident nucléaire (arrêt des rejets), une fois la situation de crise terminée, ce sera aux acteurs locaux qui seront les premiers concernés. Cet outil doit aider à l’intégration du nucléaire dans les Plans Communaux de Sauvegarde, à renforcer les outils de communication et notamment le rôle des autorités locales.
Cette outil a pour but de préparer en amont à une situation de post-accident mais n’a pas vocation à être utilisé pendant les exercices de crise, ni de situation réelle d’accident. Il est envisagé de pouvoir travailler sur les données post-accident, à partir des données utilisées pendant les exercices, ce qui permettrait de voir l’ensemble des aspects d’un accident.
L’outil OPAL donne, pour tous les sites nucléaires civils, des données cartographiques (format shapefiles) des zonages correspondant aux trois zonages liés aux phases de post-accident (zone d’éloignement, zone de protection des populations et zones de surveillance des territoires). L’utilisateur a la possibilité de choisir la direction du vent, son intensité, la saison de l’accident…
Deux saisons sont modélisées (été/hiver) car l’avancement des cultures, l’hivernage des bêtes influent sur les conséquences à mettre en œuvre.
La Zone d’Eloignement (ZE) est une zone dans laquelle, on évacue les personnes pour un certain temps, mais on cherche à faire retourner les personnes dans cette zone.
A partir de ces zonages et en les croisant avec des données concernant le territoire, il est possible d’extraire des données tel que le nombre de personnes à éloigner, la surface agraire pour laquelle les productions deviendraient inconsommables, le nombre d’établissement sensible se trouvant dans des zones à risques….
Bilan de l’action Opal
L’exemple de la CLI de Marcoule-Gard
De la volonté de l’IRSN ainsi que de celle de la CLI Marcoule-Gard a été créé le groupe de travail OPAL « Application de l’outil OPAL autour du site de Marcoule ».
L’objectif de ce groupe de travail est l’application de ce projet en tenant compte de la problématique territoriale autour du site. Ainsi, plusieurs acteurs du territoire ont participé afin d’apporter leur pierre à l’édifice. Etaient donc présents lors des réunions du groupe de travail, des représentants de l’IRSN, de la CLI Marcoule-Gard, un ingénieur du SIIG du Gard, une personne chargée de mission à l’ANCCLI et un représentant de la CLI de Golfech, des représentants des Conseils généraux du Gard et du Vaucluse, de la Chambre d’Agriculture du Gard, de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), du Syndicat des Vignerons des Côtes du Rhône, du Centre d’étude sur l’Evaluation de la Protection dans le domaine du Nucléaire (CEPN), de l’association Société de Protection de la Nature (SPN) du Gard, de l’Agence Régionale de la Santé (ARS) ainsi que des élus des communes du PPI. Un grand nombre d’acteurs démontrant le caractère spécifique d’un territoire local.
Rapport sur « L’application de l’outil OPAL par recensement des enjeux stratégiques autour du site de Marcoule »